• Pelléas et Mélisande


    Pelléas et Mélisande s'inscrit tout à fait dans le cadre de cette première production qu'on peut considérer comme symboliste. On trouve un certain nombre de différences entre le livret de l'opéra de Debussy et la pièce telle qu'on peut la lire actuellement. Maeterlinck a en effet écrit une seconde version de Pelléas et Mélisande en 1901, en modifiant un certain nombre d'éléments que l'on ne trouve pas dans la version dont s'est servi Debussy (de 1892).

    On y trouve les même personnages, à quelques détails près :

    • Arkel, Roi d'Allemonde.

    • Geneviève, mère de Pelléas et Golaud.

    • Pelléas et Golaud, demi-frères et petit fils d'Arkel.

    • Mélisande, jeune fille étrangère, épouse de Golaud, amante de Pelléas.

    • le petit Yniold, fils de Golaud d'un premier lit.

    • Le médecin.

    • un portier qui est éliminé par Debussy.

    • les servantes, qui sont présentes chez Debussy mais qui ne chantent pas (elles apparaissent essentiellement dans l'acte V, alors que dans la pièce de Maeterlinck, elles apparaissent dès la première scène).

    • Un personnage qu'on ne voit pas mais dont la présence est tout de même importante, le père de Pelléas, dont on ne connaît pas le nom. Il est dans mourant dans une chambre du château, et finalement retrouvera la santé à la fin de la pièce.


    Le lieu de la pièce est un château construit sur des grottes profondes (dans une situation dangereuse, puisqu'on dit qu'il pourrait bien s'effondrer un jour ou l'autre), dans une forêt très sombre, où l'on ne voit que très peu le ciel, même si l'on aperçoit la mer dans le lointain.

    Dans la pièce de Maeterlinck, un certain nombre d'indices peuvent laisser à penser que l'action se déroule dans une période assez ancienne (des guerres, des chevaliers, on pense au Moyen-Âge) mais ça reste assez mal défini. Chez Debussy, c'est encore plus flou, ce qui peut d'ailleurs justifier des mises en scène dans des costumes 1900 ou 1930 qui conviennent assez bien.



    Quelques sources littéraires :


    • Griselidis, vieux récit de l'ancien régime, qui est l'histoire d'un chasseur.

    • Autre source qui parait plus convaincante : Sainte Geneviève de Brabant, qu'on retrouve dans Genoveva (l'opéra de Robert Schumann) où l'un des personnage principal s'appelle Golo (l'orthographe est différente mais cette homonymie reste troublante). Il s'agit de l'histoire d'une trahison, et il existe un certain nombre d'éléments communs, notamment la présence de la forêt.

    • Lohengrin, bien sûr, dont on parle beaucoup à l'époque, en particulier parce que l'opéra de Wagner est parmi les plus apprécié du milieu symboliste, et qui reflète le mystère des origines. Or le mystère des origines est également très présent dans Pelléas et Mélisande.

    • On parle également de la fée Mélusine,

    • On parle également de la légende de Sainte-Ursule (dont il est question dans le récit).

    • Barbe-Bleue qui a déjà été cité.




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